
Arrivée hâtée à l’auditorium, nous sommes tout de suite impressionnés par la grandeur de cet édifice, son hall qui apparaît en transparence depuis la rue et sa longue courbe traversant la ligne de tramway. Issue de l’imaginaire des cabinets Arquitectonica de Bougeault-Walgenwitz et avec l’aide de l’architecte Richard Martinet, ce long bâtiment gris, inauguré en 1998, contraste avec les couleurs orange, brune et la chaleur du bois de la salle que nous allions découvrir. Nous entrons par la petite porte et par le fond de scène, ce même chemin que prendront les artistes un peu plus tard pour nous rejoindre. Cette salle moderne peut contenir jusqu’à 1600 places et nous offrira bien plus de siège que nécessaire pour assister en tant que public privilégié à cette répétition.
Accueillis chaleureusement par la nouvelle directrice de l'ODB, Floriane Cottet, et Alexandra Balestié, de l'administration, une première chose nous saute aux yeux : c'est une équipe jeune qui se tient devant nous ! Et l'arrivée de Gergely Madaras, chef d'orchestre et directeur musical de l'ODB ne fait que le confirmer. Pendant plus d'une heure, nous assistons aux répétitions de l'orchestre d'extraits de l’œuvre d'Haydn, qui sera jouée pour la première fois le dimanche suivant.
Et quel vent de fraîcheur ! L'atmosphère est détendue, le chef d'orchestre, sa baguette et son style bien à lui au bout des doigts, s'adresse directement à nous, spectateurs privilégiés, pour nous expliquer le déroulé de la séance. Nous sommes loin de l'image parfois poussière et intimidante de l'orchestre symphonique. Alors, n'ayez plus peur ! Essayez, aller voir un concert symphonique, assistez à une répétition si vous en avez l'occasion et peut-être verrez-vous ce que nous avons aperçu : un orchestre généreux qui, plus que jouer des morceaux du répertoire, les fait vivre pour nous, spectateurs.