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Théâtre Dijon Bourgogne, Centre dramatique national

La bonne nouvelle

UN LIEU ENVOÛTANT

Si vous ne connaissez pas le Théâtre Dijon Bourgogne - Centre Dramatique National (CDN), il convient de dresser un bref tableau des lieux. Le TDB se situe dans une église à l’architecture gothique flamboyante. Lorsque l'on entre, difficile de ne pas être impressionné par l'édifice : l'intérieur est sombre, des lustres éclairent les lieux d'une lumière tamisée. Un vent de mystère souffle sur celui qui pose les pieds dans l'antre pour la première fois. En quelques mots, le lieu est inhabituel, unique, envoûtant et nous plonge d'emblée dans un autre monde. Vous l'aurez compris, ce lieu en lui-même est un spectacle et vaut le détour !

UNE RENCONTRE SYMPATHIQUE

Passée la surprise du lieu, nous sommes accueillis par Raphaël Patout, assistant à la mise en scène de la pièce de Benoît Lambert, La Bonne Nouvelle. Soucieux de ne pas trop nous en dévoiler, Raphaël nous fait part du caractère atypique des mises en scène de Benoît Lambert. En effet, ses spectacles ne seraient pas conçus comme des pièces de théâtre mais selon d’autres modèles : celui d’une salle de classe par exemple. Aussi, nous apprenons le thème de la pièce : le capitalisme et la quête du bonheur. Un programme alléchant.

LA BONNE NOUVELLE, UNE PIECE DRÔLE ET CINGLANTE

Curieux de savoir ce qui nous attend, nous entrons dans la salle de spectacle. Changement total de décor, nous voici désormais les spectateurs d’un talk-show télévisé. Trois hommes et trois femmes nous y dévoilent leur vie : d’abord grands fervents du capitalisme, ils nous expliquent comment ce modèle les a gagnés et a fini par les détruire. Au fil de grandes révélations à coup de flashbacks, PowerPoint et karaokés, les personnages se repentent de leur passé douteux. Le plateau télé se donne des airs de secte dans laquelle tout irait bien. Pourtant, c’est bien le ton de l’ironie qui est de sortie. Le spectacle est rythmé par des phrases cinglantes qui restent en tête comme des mantras : “ Se faire payer un verre c'est l'extension infinie du domaine de la pute ” ou encore “ C’est ça, pleurez dans le micro ”. Mais l’ironie suprême réside dans la fin du spectacle. En effet, ce talk-show prônant l’abolition du système capitaliste est en réalité une entreprise bien huilée et les hommes et femmes que nous avons vu témoigner sont en réalité des employés vivant sur le dos de leur fausse révélation. Bien plus qu’une simple comédie, il s’agit donc d’un spectacle qui interroge.

Noémie et Melissa, 12/12/2016

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