Alain Fouquet est adjoint à la culture depuis mars 2014. Il travaille avec 3 conseillers chargés de différentes directions : le spectacle vivant, l’écrit (et les bibliothèques), et le patrimoine.
Il nous a rapidement laissé poser les questions que nous avions préparées pour lui. Nous abordons donc dans un premier temps avec lui la notion de définition de la culture. Pour lui, il n’est pas un secteur comme peut l’être l’économie ou le social. Il utilise la métaphore de liquide amniotique qui nourrit le fœtus et infuse tous les secteurs de la vie pour montrer sa transversalité. Alain Fouquet nous dit aussi que la culture est la mise en scène de la vie, ou plutôt une des mises en scènes possible de la vie.
Sur la question de la politique culturelle, il revient sur le fait que, de tout temps, les pouvoirs politiques ont été confrontés à la question de la gouvernance de la culture. Certains pouvoirs politiques (comme les pouvoirs totalitaires par exemple) ont été contre la culture, avec une forte répression contre certaines formes d’art et contre l’expression des artistes. Paradoxalement, ces pouvoirs ont toujours reconnu la valeur des œuvres d’art, comme le prouvent tous les problèmes d’œuvres spoliées. Certains pouvoirs publiques voient au contraire la culture comme une priorité, et heureusement, puisqu’il n’y a pas d’art sans moyen.
Pour parler plus précisément de la politique culturelle d’Angers, on assiste depuis quelques temps à une démarche de culture artistique spécifique et exceptionnelle, portée sur une dynamique participative, alors qu’elle était historiquement plus élitiste. Selon Alain Fouquet, Angers est une ville riche de patrimoine et d’action culturelle, en effet, on y trouve une scène nationale, un orchestre national philarmonique et bien d’autres structures, représentant environ 700 agents dans le domaine de la culture. Les institutions sont reliées entre elles, par des projets communs, même si elles ont chacune leur budget. La ville est le témoin d’un foisonnement du tissu associatif, favorisant la rupture de la partition entre culture élitiste et populaire. Il souligne quand même les difficultés budgétaires dues au contexte économique difficile, auquel Angers a eu du mal à s’adapter.