Lors de notre accueil au Centre Culturel Bellegarde, nous avons rencontré Francis Rougemont, directeur du Lido, centre municipal des arts du cirque de Toulouse. Il s’agit d’une école des arts du cirque de renommée internationale. Il nous a présenté son fonctionnement évoquant par la même occasion, sa conception du cirque contemporain et sa mission d’éducation.
L’école du Lido est reconnue, en France et à l'étranger, comme l’une des meilleures formations aux disciplines du cirque.
Le Lido développe à la fois une formation professionnelle et amateur.
Bien qu'il s'inscrive dans la politique culturelle de la ville de Toulouse et fasse partie du service socioculturel, il ne propose pas d'activité pédagogique en direction des habitants du quartier.
Par ailleurs, des cours d'initiation à la pratique des arts du cirque sont donnés à des participants amateurs. Aujourd’hui, la formation professionnelle est devenue la mission première du Lido, mais professionnels et amateurs se côtoient dans les locaux du chapiteau et travaillent ensemble.
Le projet pédagogique est à mi chemin entre l'apprentissage artistique du point de vue technique, et la construction d'une psychologie de l'artiste. Les cours de pratique artistique sont complétés par un atelier de recherche mené par un metteur en scène. Les futurs artistes se réunissent en petit groupe, et présentent sous le chapiteau un numéro artistique de leur choix sous les regards de leurs camarades et de leur professeur. Par la suite, un échange se met en place entre les participants, chacun faisant part de ses remarques et de son ressenti. Le but est de permettre à chaque élève de trouver sa voie, sa personnalité artistique : son « moi-artistique ».
L'école du Lido propose une réelle réflexion quant au métier de circacien. L'équipe cherche à reconstruire une certaine vision du métier et à révéler l'authenticité de l'artiste. Quand les élèves arrivent au Lido, ils sont déjà techniciens de leur art. Le Lido leur apprend à « créer en tant qu’artiste ».
L’école est financée par la ville, la DRAC et par la région. Le Lido travaille aussi bien sur le plan régional, au niveau national et à l’international.
Elle a eu des échanges avec l'Argentine et continue, à travers l'accord de coopération culturelle entre Toulouse et Ramallah, à soutenir et à mettre en place des actions avec l'école de Cirque de Palestine. Un échange et une co-création avec Hanoï au Vietnam sont en projet.
Les arts du cirque ont longtemps été marginalisés. L'école se bat pour que l'école soit reconnue comme établissement artistique supérieur et soit habilitée à délivrer un diplôme DNSP (Diplôme National Supérieur) de niveau Licence (Bac + 3), assurant ainsi davantage de reconnaissance et de crédibilité aux élèves.
Après l'échange avec le directeur, nous avons pu visiter les locaux du Lido et à observer l'entrainement des artistes. Cette visite était guidée par Marie Céline Daubagna, coordinatrice pédagogique.
Le Lido en chiffres :
- 400 élèves amateurs
- Les élèves doivent avoir entre 18 et 25 ans.
- Cette année, l’école compte 17 nationalités différentes parmi ses élèves.
- Entre 50 et 80 élèves en cursus professionnel.
