Sandrine Balan, co-directrice, conservatrice et ancienne régisseur d’art, nous accueille en novembre 2016, dans le palais des ducs de Bourgogne, un édifice imposant qui se dresse sur la place de la Libération. Elle nous présente les espaces et son rôle dans le grand processus de rénovation de ce musée centenaire.
Des travaux nécessaires
Le palais des ducs de Bourgogne, plus particulièrement l’aile abritant le Musée des beaux-arts est en travaux. Il s’agit de rénover le bâtiment mais également de revoir l’ensemble de la scénographie qui n’a pas cessé d’évoluer.
Ce projet a commencé en 2001, ainsi plusieurs directeurs se sont succédés depuis 15 ans et chacun y a mis sa “petite touche personnelle”. En attendant la nomination d’un nouveau directeur c’est donc Sandrine Balan qui s’occupe de tous les détails concernant la prochaine ouverture du musée. Notamment le déplacement de l’entrée du musée qui à mener à reconsidérer toute l’organisation de la collection.
Une scénographie à repenser
Dans le temps où nous visitons avec elle la collection, Madame Balan nous expose certaines problématiques d’expositions relatives aux travaux. Par exemple la mise en place d’un socle beaucoup trop petit pour un immense retable dans une des salles du musée. De même les cartels sont caractéristique d’une réflexion collective en matière d’exposition. Doivent-ils être collés au murs, accrochés par des rails, maintenus par des aimants... ? Tout est affaire de point de vus, l’architecte, le régisseur, les conservateurs, tous font valoir leurs arguments : la peinture aimantée serait trop chère, les rails pas assez esthétiques, la fixation par colle pas assez sûre. Une solution sera trouvée en concertation grâce au compromis de chacun.
Le rôle du conservateur
Sandrine Balan nous a parlé sans complexe de la réalité de son métier et de son quotidien. A l’écoute de l’ensemble de ces problèmes rencontrés dans le cadre de travaux ou de manière générale, les conservateurs des musées doivent sortir de leurs corps de métier et faire preuve de beaucoup d’imagination et d’adaptabilité que ce soit pour repenser l'intégralité de la scénographie d’une immense collection ou pour le choix d’une simple fixation.
Certaines œuvres n’étant plus accessibles au public depuis le début des travaux elles seront toutes restituées à l’été 2019 et nous sommes toutes impatientes de revenir visiter le Musée des beaux-arts de Dijon une fois les travaux finis.
