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Le Musée d'Art et d'Industrie de Saint-Etienne

Nous avons terminé notre première journée stéphanoise par une visite au Musée d’Art et d’Industrie de la ville, et notamment par l’exposition Textiles du XXIème siècle. En effet, la ville se montre à la pointe du progrès en ce qui concerne le textile sous toutes ses formes, et cette exposition nous a permis de découvrir quelles seront les innovations qui feront les matières de demain ; par exemple, les innovations en matière de textile médical.

Suite à cette visite, nous avons eu la chance de rencontrer Nathalie Siewierski, responsable des publics du musée, qui nous a d’une part décrit son parcours, et d’autre part, expliqué son activité au sein du musée. Nous avons alors compris que ce musée se bat pour attirer des publics de tous âges et de toutes origines, quitte à aller à leurs rencontres si certains ne peuvent pas se déplacer. Citons par exemple, un travail en collaboration avec une maison de retraite, qui s’est concrétisé par l’édition d’un recueil des mémoires des résidents ainsi que par une exposition photographique de leurs portraits au sein même du musée. Ce travail a d’ailleurs obtenu le prix de l’innovation patrimoniale. Cette ouverture à tous les publics prend également la forme d’expositions, ou plutôt d’installations, qui contribuent à la compréhension du fonctionnement du musée. C’est le cas de l’exposition « Qu’est-ce que tu fabriques au musée ? » qui est en fait un parcours de cartels au sein de l’institution, et dont l’objectif est d’expliquer à chacun les différentes étapes de la vie du musée : le rôle de chacun, le montage d’une exposition, etc. On a donc ressenti, dans le discours de Nathalie Siewierski, une volonté de désacraliser le musée, de le mettre à la portée de tous, et c’est cet aspect de son travail qui nous est apparu vraiment intéressant.

Nous avons également évoqué la vie du musée en général, avec ses soucis et ses victoires. Ici encore, nous nous sommes rendus compte des difficultés récurrentes vécues au musée : l’impossibilité d’employer autant de personnes qu’il le faudrait, (notre intervenante a fait allusion aux nombreux vacataires employés, elle-même ayant commencé avec ce statut). Nous avons aussi compris la difficulté des musées municipaux : beaucoup de possibilités par rapport à un musée privé, mais également un nombre important de restrictions, puisque, en dernier recours, c’est souvent la mairie qui a le dernier mot sur des décisions prises par le musée. Notre intervenante nous a expliqué, par exemple, le cas de l’affiche de « Qu’est ce que tu fabriques au musée ? », qui ne correspond pas à ses souhaits, mais qui a été retravaillée ainsi par le service communication de la mairie.

Cette visite et cette rencontre se sont révélées très intéressantes pour nous, puisqu’elles nous ont permis de comprendre les enjeux d’un musée municipal de région : jouer avec ce qui fait la fierté des stéphanois : l’industrie textile, les rubans et les cycles, tout en proposant toujours des nouveautés afin d’ouvrir le musée à tous, et de permettre à chacun de revenir, avec, à chaque visite, un élément nouveau à découvrir.

Stéphanie Legrand