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La Friche Belle de Mai

Quand la production artistique s’approprie le milieu urbain.

Suite de notre édition spéciale consacrée à Marseille Provence 2013. Après une journéee très institutionnelle, avec les rencontres des professionnels du J.1, du Mucem et de la Villa Méditerranée, nous arrivons à La Friche Belle de mai.

Nichée au cœur d’un quartier populaire, le dépaysement est total. Les lieux s’imposent d’eux-mêmes : en essayant de trouver notre chemin, nous arrivons sur le toit où une immense fresque réalisée par le street artiste français Remed, nous fait comprendre que nous sommes dans un lieu où chaque mètre carré a vocation à être investi. Nous déambulons à travers ces murs appropriés de toutes sortes de manières, jusqu’au moment de notre rencontre avec Béatrice Simonet et Yann Lorteau, respectivement secrétaire générale et chargé de production du lieu.

Si aujourd’hui la Friche est une institution culturelle bien ancrée dans le paysage marseillais, il y a 20 ans ce n’était qu’un projet imaginé par Philippe Foulquié et Alain Fourneau, tous deux directeurs de théâtres Marseillais. Partant d’une volonté d’ouvrir les espaces aux artistes et de leurs donner les moyens de créer, le projet associatif Système Friche Théâtre, soutenu par Christian Poitevin, adjoint délégué à la culture, avait pour objectif de « mener des aventures artistiques en dehors des théâtres Massaillat et des Bernardines » explique B. Simonet.

S’il fut nomade à ses débuts, c’est en 1992 que le projet s’installe pour la première fois dans une structure fixe : une ancienne manufacture de tabac. Système Friche Théâtre s'impose ainsi comme un laboratoire artistique et développe une volonté de créer une transversalité entre les disciplines : à titre d’anecdote, sachez que le groupe I.A.M a commencé à la Friche.

De 1992 à 2000, le projet grandi. Nombreux sont les structures et artistes qui s’y associent. Ainsi, la Friche se voit obligée de repenser son organisation, notamment à travers une nouvelle structure juridique (elle passe du statut d’Association à Société coopérative d’intérêt collectif). Les travaux commencent : de grands noms de l’architecture ainsi que les artistes présents à la Friche sont mêlés au projet, faisant toute la spécificité du chantier.

Si l’on questionne l’équipe sur l’impact de Marseille Provence 2013, elle avoue que le projet a agit comme un accélérateur dans le processus de réorganisation. Aujourd'hui, la Friche se montre sous un nouveau visage, et ce sont désormais plus de 70 structures diverses qui investissent sereinement les 45 000 m² du lieu (producteurs, médias, activités socio-économiques…).

On a vu… et aimé

 Les expositions qui nous ont été proposées : 26ème  Instants Vidéo (+++), No Fear, No Shame, No Confusion (++), Fenêtre augmentée (+) et The Butcher, Atelier Van Lieshout (+).

Le restaurant : Lieu conviviale et abordable, cette coopérative est le lieu idéal pour savourer un bon repas… à 23 ! Dégustez à volonter plats et desserts... mais attention au café de l’après midi, qui plein d’eau vous donnera envie de faire… ;)